Estimez la valeur de votre bien immobilier
Publié par Vidaillac le 11/09/2021
L’ESTIMATION D’UN BIEN, C’EST QUOI CE TRUC ?
L’estimation d’un bien immobilier, c’est l’étape cruciale dans la vente d’un bien immobilier. Le vendeur n’a ni intérêt à être trop gourmand ni à afficher un prix trop à la baisse. Différentes techniques en ligne sont aujourd’hui disponibles pour aider à estimer un bien ou plutôt à le situer dans une fourchette de prix correspondant à celui du marché.
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En réalité, Il s’agit d’une première approche car tout le travail reste à faire… l’analyse approfondie qui suivra sera quant à elle, l’affaire d’un professionnel qui ne laissera pas de place à l’improvisation !
En immobilier, la bonne estimation d’un bien, c’est la promesse d’une vente qui se déroule avec succès, sans stress ni tension, pourvu que le prix du bien soit celui du vendeur et devienne celui de l’acheteur…
Côté vendeur, je veux plus …
D’un côté, le propriétaire souhaite vendre au « prix le plus haut ». Un prix qui se situe souvent au-dessus du prix du marché ou à minima dans sa fourchette haute. Le propriétaire, qui a une relation presque « affective » ou émotionnelle à son logement, a tendance à perdre en objectivité, tout simplement parce que son logement a été le témoin de sa vie familiale durant 10, 20, 30 ans, quelques fois plus. Même s’il s’agit d’une décision 100% choisie, le propriétaire se révèle d’autant plus partial qu’il souhaite généralement réaliser une plus-value à l’issue de la vente, histoire de compenser les améliorations effectuées ou d’être plus à l’aise pour se lancer dans un autre achat.
Côté acheteur, je veux moins…
De l’autre côté, l’acheteur a envie de réaliser « une bonne affaire » en achetant au prix le plus bas. Pour lui, le juste prix se situera en-dessous des tarifs pratiqués sur le marché. De fait, il aura tendance à scruter les moindres défauts du bien, à additionner un budget travaux, à proposer des modalités sécurisantes de financement et de prise de possession… sans oublier les incontournables frais de notaires demeurant à sa charge. Et pourquoi pas, cerise sur le gâteau, faire en sorte que son achat devienne « l’affaire » de sa vie ? Autant de bonnes raisons pour tenter de revoir le prix à la baisse…mais attention !
Parfois, la vivacité du marché ou le caractère particulier d’un bien peut contraindre à un achat au prix fixé par le vendeur, voir à forcer l’acheteur à effectuer une surenchère…
Mais qu’est-ce qu’un juste prix ? Et de quoi dépend son estimation ?
Se faire une première idée
De nombreux sites gratuits permettent à un vendeur d’obtenir une fourchette indicative des prix au m² pratiqués dans toutes les villes de France. Ces informations s’appuient sur des bases de données actualisées en temps réel. Ces estimations en ligne sont précieuses et s’affichent comme une pré-estimation du bien à vendre. Elles devront être néanmoins affinées par une analyse plus précise réalisée par un professionnel de l’immobilier maitrisant à la fois les caractéristiques du bien et celles de la zone concernée.
Estimer pour de vrai
Pour estimer un bien, un bon professionnel de l’immobilier prendra le temps nécessaire pour connaître les motivations du vendeur et créer avec lui une véritable relation de confiance basée sur l’écoute. Objectif, ouvrir grand les oreilles et les yeux et se mettre en position radar pour apprécier aussi bien le projet de vie de son client que le bien dans ses moindres détails…. Rien de tel que de poser la main sur un mur pour savoir s’il est sain, rien de tel que de visiter une cave ou un grenier, de procéder à un métrage précis des surfaces en prenant soin de distinguer les surfaces utiles des surfaces habitables, et de relever toutes les spécificités, bonnes ou mauvaises, susceptibles d’avoir un impact sur l’estimation d’un prix au mètre carré.
MA VIE, MON BIEN, MON ŒUVRE….
Parce que chaque patrimoine est unique, Il mérite d’être considéré avec sérieux.
L’estimation réalisée par un conseiller immobilier permet à tout vendeur de bénéficier d’une analyse fondée sur des critères liés aux caractéristiques de son bien : surface, qualité de la construction, caractère général, niveau de confort, situation, environnement, rareté…
Mais ça ne suffit pas !
Plusieurs méthodes ont aujourd’hui fait leurs preuves dans de nombreux de pays et les professionnels de l’immobilier ne s’y trompent pas. En privilégiant l’une et/ ou l’autre ou l’une sans l’autre, ils sont désormais capables de réduire les marges d’erreurs et de conseiller leurs clients pour réaliser une transaction dans de bonnes conditions…
Et si je faisais mon marché ?
L’approche comparative, c’est une analyse fondée sur l’évaluation de plusieurs critères relevant d’une base de données réservée aux seuls professionnels de l’immobilier. Cette méthode permet de situer un bien dans un panel de références qui lui sont comparables. Le bien à vendre est ainsi confronté à d’autres biens similaires ou très proches de ses caractéristiques se situant dans le même secteur. Pour tester l’efficacité de cette méthode, le prix est ramené à une unité de mesure, le m2 de surface habitable.
Et si j’étais riche ?
Dans cette approche, la valeur du bien dépend essentiellement des avantages et des agréments qu’il procure… Les exemples sont nombreux et varient selon le profil des acheteurs : une surface généreuse, la présence de terrasses et de balcons, une vue dégagée, une bonne exposition, un éclairage traversant, le calme, un étage élevé associé à la présence d’un ascenseur, la qualité de son entretien, les équipements énergétiques permettant de dépenser moins, les caractéristiques du quartier, la proximité avec les commerces, transports, crèches mais aussi avec celle d’un parc ; Autant de critères permettent d’influer sur le prix au m2 en se basant sur le prix moyen constaté dans le secteur.
Et si j’investissais ?
Avec une approche par la valeur locative*, la valeur du bien est déterminée en fonction des loyers potentiels qu’il pourrait générer par sa mise en location. Après comparaison avec d’autres biens en location sur le même secteur, un loyer au m2 est calculé et servira de base de référence pour l’évaluation du bien.
Vendre… pour un nouveau départ ?
Autre critère à prendre en considération, les motivations liées à la vie privée du vendeur et à son projet de vie… autant d’intentions pas toujours clairement exprimées qui guideront en arrière-plan les conditions de mise en vente de son bien. Pourquoi vend-il ? Pour quel projet ? De combien de temps dispose-t-il ? Une nouvelle acquisition est-elle envisagée ? Souvent, la vente d’un bien conditionne l’achat d’un autre bien, que ce soit une résidence principale pour 80% des cas ou une résidence secondaire. Et puis, tout le monde le sait, le dynamisme du marché immobilier influera sensiblement la psychologie du vendeur et ses capacités à se montrer plus en moins flexible dans sa négociation.
C’est pourquoi l’estimation d’un bien convient d’être précise et professionnelle. C’est elle qui garantira les meilleures conditions de vente et permettra à son propriétaire de s’engager dans cette transaction, en toute sérénité.
Ne pas confondre évaluation et expertise !
L’évaluation immobilière consiste à trouver le prix « le plus juste » pour vendre le logement au meilleur prix, c’est-à-dire au prix du marché. L’évaluation est réalisée par les conseillers immobiliers à même d’apprécier la valeur d’un bien à partir de différents critères qu’ils maitrisent et auxquels les particuliers n’ont pas accès.
L’expertise consiste à apprécier la valeur de vente d’un bien pouvant être utilisée dans un contexte juridique ou fiscal (calcul des droits de succession ou de l’ISF, appréciation de la valeur locative d’un bien). L’expertise est réalisée par un professionnel de l’immobilier pouvant ou non être inscrit en tant qu’expert auprès de la Cour d’Appel. Cette prestation est payante et fait l’objet d’un rapport écrit mettant en jeu des références similaires dans un environnement identique au bien expertisé. C’est pourquoi l’expert recherchera auprès des agents immobiliers concernés des informations pertinentes portant sur l’environnement dans lequel s’inscrit le bien à expertiser.
Lexique
* Loi Carrez
Destinée à protéger les acheteurs d’un bien immobilier, la loi Carrez impose aux vendeurs des règles qu’il convient de respecter pour éviter les litiges. Qu’il s’agisse du mode de calcul de la surface ou des mentions à apporter aux contrats de vente…
La loi Carrez permet de définir notamment le mode de calcul d’une superficie exprimée en mètre carré. Par exemple, toute surface dont la hauteur de plafond est inférieure à 1m80 n’est pas comptabilisée dans le métrage en loi Carrez.
La superficie de référence d’un bien s’exprimera donc en mètre 2 Carrez. Si votre appartement a une superficie au sol supérieure à la superficie Carrez (mezzanine, pièce sous le toit, etc.), vous pouvez préciser les deux superficies séparément.
*Valeur locative
La valeur locative d’un bien immobilier s’analyse comme la contrepartie financière annuelle de l’usage d’un bien immobilier dans le cadre d’un bail. Elle correspond donc au loyer de marché qui doit pouvoir être obtenu d’un bien immobilier aux clauses et conditions usuelles des baux pour une catégorie de biens dans une région donnée.
*Valeur vénale
La valeur vénale est une expression qui désigne la valeur d’un bien sur le marché. Cette valeur correspond à la valeur qu’il est possible d’obtenir d’un bien en cas de revente, au regard des conditions du marché. C’est pourquoi elle se fixe en tenant compte de la valeur de biens similaires mis en vente.